Sécurité

Comment sécuriser les interventions de nettoyage sur chantier actif ?

Nettoyer un chantier en activité présente des risques spécifiques. Découvrez les mesures de sécurité indispensables pour protéger vos équipes et les autres intervenants.

L'équipe BPS
Comment sécuriser les interventions de nettoyage sur chantier actif ?

Comment sécuriser les interventions de nettoyage sur chantier actif ?

Le nettoyage sur chantier actif expose les agents de propreté à des risques multiples : circulation d'engins, chutes d'objets, coactivité avec d'autres corps d'état. Une organisation rigoureuse et le respect strict des règles de sécurité sont indispensables.

Les risques spécifiques du chantier actif

Sur un chantier en activité, les agents de nettoyage évoluent dans un environnement en constante évolution. Les zones de travail changent, de nouveaux risques apparaissent quotidiennement, et la présence simultanée de multiples entreprises complexifie la coordination.

Les statistiques sont sans appel : le secteur de la construction enregistre un taux d'accidents du travail trois fois supérieur à la moyenne nationale. Les agents de nettoyage, souvent considérés comme "périphériques" au chantier, sont particulièrement vulnérables.

Le cadre réglementaire

Le Code du travail impose au maître d'ouvrage de réaliser un Plan Général de Coordination (PGC) dès lors que plusieurs entreprises interviennent simultanément sur le chantier. Ce document identifie les risques, définit les mesures de prévention et organise la coordination entre les différents intervenants.

L'entreprise de nettoyage doit établir son propre Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) décrivant les risques spécifiques à son activité et les mesures de prévention mises en œuvre.

L'analyse des risques préalable

Avant toute intervention, une visite du site permet d'identifier :

Les risques liés au bâti : zones en hauteur, ouvertures non protégées, escaliers provisoires, échafaudages.

Les risques liés aux équipements : engins de chantier en circulation, zones de stockage de matériaux, outils électriques, installations provisoires.

Les risques liés à la coactivité : zones où travaillent simultanément plusieurs corps d'état, horaires de circulation des engins, zones de livraison.

Les risques chimiques : présence de produits dangereux (peintures, solvants, colles), poussières (amiante, silice), émanations.

Cette analyse débouche sur l'identification des zones autorisées et interdites, des horaires sécurisés d'intervention, et des équipements de protection requis.

Les équipements de protection individuelle

Équipements de base obligatoires :

  • Casque de sécurité (chantier = port du casque obligatoire pour tous)
  • Chaussures de sécurité S3 (semelle anti-perforation, coquille de protection)
  • Gilet haute visibilité (jaune ou orange selon les zones)
  • Gants adaptés aux produits utilisés

Équipements complémentaires selon les zones :

  • Harnais de sécurité pour les travaux en hauteur
  • Masque anti-poussière ou respiratoire selon l'exposition
  • Lunettes de protection contre les projections
  • Protection auditive dans les zones bruyantes

Le port effectif de ces équipements doit être vérifié quotidiennement par l'encadrant.

L'organisation des interventions

Coordination avec le conducteur de travaux : planification des interventions aux moments les moins dangereux, information sur l'évolution du chantier, définition des circuits de circulation.

Balisage des zones : délimitation claire des zones d'intervention par rubalise, cônes ou barrières. Signalétique "Attention sol glissant" lors des lavages.

Horaires adaptés : privilégier les interventions en dehors des heures de pointe du chantier (début de matinée, fin de journée, pause déjeuner).

Travail en binôme : ne jamais laisser un agent seul sur une zone à risque. Le binôme permet la surveillance mutuelle et l'alerte en cas de danger.

Les règles de circulation sur chantier

Circuits définis : utilisation exclusive des cheminements balisés, interdiction des raccourcis.

Zones interdites : respect strict des zones délimitées par rubalise rouge ou barrières (zones de levage, zones dangereuses).

Engins de chantier : maintien d'une distance de sécurité (5 mètres minimum), attente de l'arrêt complet avant de s'approcher, contact visuel systématique avec le conducteur.

Stockage et manutention : utilisation de chariots adaptés, respect des charges maximales, sécurisation des charges lors des déplacements.

La gestion des produits et déchets

Stockage sécurisé : local dédié, fermant à clé, ventilé, équipé de bacs de rétention pour les produits liquides.

Étiquetage : tous les contenants correctement étiquetés avec pictogrammes de danger et consignes de sécurité.

Fiches de données de sécurité : FDS disponibles sur le chantier, consultables par tous les intervenants.

Tri des déchets : respect du plan de gestion des déchets du chantier, utilisation des bennes dédiées (bois, métaux, plâtre, déchets dangereux).

Les situations d'urgence

Plan d'évacuation : connaissance des issues de secours, des points de rassemblement, des moyens d'alerte.

Consignes en cas d'accident : procédures de secours, numéros d'urgence affichés, localisation des trousses de premiers secours.

Remontée d'incidents : système de signalement des situations dangereuses, analyse et actions correctives immédiates.

La formation des équipes

Tous les agents intervenant sur chantier doivent suivre :

Formation sécurité chantier : risques spécifiques, règles de circulation, EPI, conduite à tenir en cas d'urgence.

Recyclage régulier : au minimum annuel, et systématique en cas d'incident ou d'évolution significative des risques.

Accueil sécurité : pour tout nouvel intervenant, avant sa première intervention, incluant visite du site et présentation des risques.

Le rôle de l'encadrant sécurité

L'encadrant est le garant de la sécurité de son équipe. Ses missions :

  • Vérification quotidienne du port des EPI
  • Contrôle du respect des procédures de sécurité
  • Adaptation de l'organisation en fonction de l'évolution du chantier
  • Dialogue permanent avec le coordinateur SPS et le conducteur de travaux
  • Remontée et traitement des situations dangereuses
  • Animation de causeries sécurité régulières

Les points de vigilance particuliers

Début de chantier : période de prise en main où les risques sont maximaux. Renforcement de la présence de l'encadrant.

Fin de chantier : précipitation pour respecter les délais, accumulation de fatigue, relâchement de la vigilance.

Changements : arrivée de nouveaux corps d'état, modification de l'organisation, évolution des accès.

Conditions climatiques : pluie (sols glissants), vent (chutes d'objets), canicule (déshydratation).

Conclusion : la sécurité, une responsabilité partagée

La sécurité sur chantier actif n'est jamais acquise. Elle repose sur la vigilance de chacun, la rigueur de l'organisation, et la qualité de la coordination entre tous les intervenants.

Investir dans la sécurité, c'est protéger ses équipes, respecter la réglementation, et construire une image professionnelle. Les entreprises qui excellent en matière de sécurité sont aussi celles qui délivrent les meilleures prestations de nettoyage.

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